Les relations LGBT de moins en moins criminalisées dans le monde

On a encore noté des progrès en 2020 en matière des droits des personnes lesbiennes, gays et bisexuelles dans le monde. Il ne reste plus désormais « que » 68 pays qui considèrent les rapports consentis entre deux individus de même sexe comme un crime. Et sur d’autres aspects, plusieurs autres pays ont consenti encore plus d’efforts pour les droits LGBT. Ceux qui ont opté pour un retour en arrière ne sont également pas négligeables.

Gabon et le Bhoutan, les derniers en date à s’engager sur la voie de dépénalisation

Le Gabon a surpris le monde en 2019 en adoptant une disposition criminalisant les relations LGBT, mais moins d’une année plus tard, son législateur a décidé de faire machine arrière. Cette décision a été saluée par l’ILGA World et toute la communauté LGBT dans le monde. Mais elle a été rapidement mise à l’ombre par une autre, qui, elle, provient d’un pays réputé conservateur. Il s’agit du Bhoutan, le dernier pays d’Asie de Sud-est en date ayant dépénalisé les rapports consentis entre des individus du même sexe.

L’association note également une tendance à ne plus appliquer les lois criminalisant les relations LGBT dans plusieurs pays où elles existent. Ainsi, actuellement, il n’y a plus que 34 États membres des Nations unies qui les ont mises en application ces 5 dernières années. Elle regrette tout de même le fait que dans les pays continuant à appliquer ces lois, des peines graves (pour plus d’informations) sont régulièrement prononcées :

  • Emprisonnement
  • Flagellation publique
  • Condamnation à mort

Des régressions notées dans certains pays

S’il y a des pays qui ont progressé en matière de droits LGBT, d’autres ont fait plusieurs pas en arrière alors que la situation n’y était déjà pas du tout. Et contrairement à ce qu’on peut penser, un de ces pays fait même partie de l’Union Européenne. Il s’agit de la Pologne, pays de la prolifération des « zones anti-LGBT ». Outre Atlantique, en Floride pour être plus précis, le congrès local a annulé deux interdictions de « thérapies de conversion ». Pourtant, cette pratique a été maintes fois pointée du doigt, car allant à l’encontre de la nature humaine. Les risques psychologiques qui s’y attachent sont très élevés. Rien ne démontre par ailleurs qu’elle ait une efficacité pour « réorienter sexuellement les personnes LGBT ».

Plus de peine de mort au Soudan pour les personnes LGBT

Les meilleures nouvelles en matière de décriminalisation des relations LGBT viennent surtout des pays auxquels on ne pense pas vraiment. Parmi ceux-ci, on peut notamment citer le Soudan, pays dans lequel les individus de même sexe ayant de rapports consensuels ne risquent plus, depuis juillet 2020, la peine de mort. L’Allemagne, de son côté, continue de faire honneur à son statut de modèle européen en termes de liberté individuelle en interdisant les thérapies de conversion. Plusieurs autres pays ont suivi son exemple, en ne citant que le Canada, le Mexique et l’Australie. Plusieurs États américains leur ont déjà aussi emboîté le pas.